MALAUCÈNE

Une étape pittoresque avant l'ascension du Mont Ventoux

Malaucène est situé dans une riante vallée entourée de montagnes, au nord du département de Vaucluse et limitrophe avec la Drôme provençale.
Grand bourg chargé d'histoire, la commune de Malaucène est comme une poupée russe. Couche par couche, après les quartiers plus modernes de l'extérieur, on trouve ensuite les grands boulevards, à l'emplacement des anciens remparts. Bordés de restaurants, cafés et de platanes centenaires qui procurent de l'ombre, c'est là, sur la Cours des Isnards, que tous les mercredis matin a lieu le marché. Et ce depuis sept siècles. L'un des plus anciens marchés de Provence, c'est aussi une véritable vitrine des produits frais locaux : les fameuses cerises, asperges, abricots.
Des anciennes fortifications, quelques portes médiévales subsistent encore comme la Porte Soubeyran, jadis le gibet. En les franchissant, on découvre le centre-village, très vieux et animé autrement avec ses échoppes à l'ancienne. Continuer encore et par la Grande Rue, la Rue du Château, le rang semi-circulaire de maisons qui ont fait du village un lieu fortifiée au XIVe siècle, on pénètre dans le Moyen Age, et dans son for intérieur.
Bien que Malaucène ne soit pas un village perché, il a sa colline, pile au coeur du centre ancien et autour de laquelle il s'est développé au XIIe siècle.
A l'époque, un château-fort fut érigé tout en haut. Abandonné puis démonté pierre par pierre au XVIIIe, le château a cédé la place à trois croix. Un chemin caladé ponctué de 13 oratoires mène au sommet, appelé aujourd'hui le Calvaire. Là un paisible lieux verdoyant vous attend et vous offre un panorama sur le village, ses toits en tuiles rouge et ses monuments.
Le dédale de ruelles étroites recèle de belles maisons aux portes anciennes, des chapelles du XVIIe et plusieurs fontaines et lavoirs du XVIe au XIXe siècle. L'église Saint Michel fut édifiée au XIVe siècle sous l'ordre du pape Clément V. Assez austère de l'extérieur mais avec un joli clocher, l'intérieur est orné de sculpture sur bois hautement travaillé et d'un orgue à buffet en bois doré, construit en 1637 par le Père Jean-Jacques POSALGUES. Il fut entièrement reconstruit par Charles BOISSELIN en 1712, avec transfert du buffet sur une nouvelle tribune, il possède alors un clavier de 48 notes et un pédalier de 18 marches. L'Orgue est classé au Répertoire des Monuments Historiques en 1970.
Accolé à la face sud, un banc de pierre a la réputation d'être le plus long d'Europe.
Le beffroi avec son campanile en fer forgé, construit entre 1482 et 1532 et rehaussé en 1762, servait comme tour de guet. L'ancienne horloge a été définitivement remplacée dans les années 1980 mais l'originale peut être vue à la mairie
A quelques centaines de mètre du village sur la route du Ventoux se trouve la chapelle Notre Dame du Groseau, seul vestige d'un monastère fondé en 684.  On croit que ses fresques furent exécutées par le pape Clément V même qui y séjourna entre 1308 et 1314. Un peu plus loin, une esplanade précède la source du Groseau qui doit son nom au dieu celte Groselos et aux nymphes Grisélidis. Au moyen d'un imposant aqueduc, dont on peut toujours voir des vestiges, les Romains ont détourné des eaux pour alimenter Vaison-le Romaine.
Il y a aussi de nombreuses grottes dans le coin, dont la Grotte de Notre-Dame-des-Anges avec 110 m de galeries accessibles et un lac et une source souterrains.

Mais la plupart des visiteurs, des cyclistes, grimpeurs et randonneurs, viennent à Malaucène pour affronter le Mont Ventoux, « poussés », comme Pétrarque en 1336, « seulement par le désir de visiter un lieu renommé pour son altitude ».

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